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jeudi 25 mars 2010

Les jeux vidéos et le pentagone...

La Suisse veut interdire les jeux vidéos violents

Article placé le 23 mar 2010, par Mecanopolis

En Suisse, le Conseil des Etats a décidé par 19 voix contre 12 d’interdire les jeux vidéo à contenu violent. Les adversaires de l’interdiction estiment que l’on ne peut appliquer l’interdiction que partiellement.

videogame

Qu’est-ce qui parle en faveur de l’interdiction? «Comme les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, il faut également ancrer la paix dans leur esprit.» (préambule de l’UNESCO). L’UNESCO a tiré de la Seconde Guerre mondiale l’enseignement suivant: «Une paix qui repose exclusivement sur des accords politiques et économiques ne peut pas rencontrer l’adhésion unanime, durable et sincère des peuples. Pour réussir, la paix doit être ancrée dans la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.» Or les jeux de tir instillent la guerre et la violence dans l’esprit de l’homme, ils encouragent la violence. Dès les années 1990, l’armée américaine a utilisé les jeux de tir pour former les soldats et la police au combat rapproché. Ensuite, le Pentagone a autorisé l’usage privé de ces jeux qui ont connu un succès extraordinaire. Aujourd’hui, l’industrie du jeu continue de travailler en collaboration étroite avec le Pentagone, de même que Hollywood lorsqu’il produit des films glorifiant la guerre.

Un autre argument qui parle en faveur de l’interdiction générale est que dans les scènes de violence des jeux vidéo, les combats sont rudes mais les héros se relèvent toujours et continuent de se battre. Or l’homme est très vulnérable: il faut peu de chose pour blesser à mort un homme ou une femme: un coup de pied à la tête peut facilement provoquer une fracture du crâne, un coup sur un rein peut détruire complètement cet organe. Mais dans les jeux, les combattants s’en tirent toujours sans dommages.

Les élèves de la Weiterbildungs- und Berufswahlschule de Küsnacht ignoraient sans doute cette vulnérabilité du corps humain. Sinon, lors de leur voyage à Munich, au début du mois de juillet dernier, ils n’auraient pas agressé brutalement des passants dans le centre-ville et tabassé un homme presque à mort, cela simplement pour le plaisir.

La représentation de harcèlements, de tortures, d’humiliations, de passages par les armes, de massacres doit être interdite, tout comme les vidéos pédophiles, et cela aux adultes également.

Les jeux vidéo de tir représentent un marché considérable.

Un des plus répandus, qui connaît plusieurs versions, est «Call of Duty» de la firme Activision. Cette série est extrêmement bru­tale et réaliste et il s’en est vendu plus de 55 millions d’exemplaires. Elle a rapporté à la société 3 milliards de dollars. La nouvelle version, «CoD – Modern Warfare 2», a fait l’objet d’une campagne de publicité mondiale et a rapporté, les 5 premiers jours seulement, 550 millions de dollars.

Le cours de l’action Activision était de 1 dollar entre 1993 a 2000, puis il est monté à 18 dollars jusqu’au début de la crise (augmentation de 1800%). Actuellement, il se situe à 11 dollars.

Activision, société américaine à l’ori­gine, a été rachetée en 2007 par le groupe français de médias et de télécommunications Vivendi. L’assureur français Axa, qui possède notamment les assu­rances Winterthur, avec 1% des parts – ce qui est peu – a pourtant une valeur bour­sière de 140 millions de dollars.

Ces chiffres élevés expliquent que ces entreprises cherchent à influencer les politiques et l’opinion pu­blique. Le géant américain Electronic Arts, par exemple, participe au financement de l’Institut de pédagogie des médias de l’IUT de Cologne. Dans quelle me­sure un quo­tidien est-il libre lorsqu’on le menace par téléphone de réduire le vo­lume des ­annonces après la publication d’un ar­ticle critique? Dans quelle me­sure les décideurs sont-ils libres lorsqu’on les in­vite à assister à un sémi­naire de trois jours dans un lieu de villégia-

ture agréable? Il faut maintenir la primauté de la politique sur l’économie. Nous devons mieux soutenir nos politiques et, le cas échéant, leur rappeler qu’ils doivent agir dans l’intérêt de la collectivité et non dans celui des actionnaires.

Comment l’industrie américaine des médias a cherché à empêcher les interdictions d’émissions de télévision violentes

«Si le gouvernement ne peut pas réglementer le contenu des pro­grammes, il peut toutefois intervenir en cas d’émissions gravement irresponsables, et cela en raison de la faculté d’accorder des licences qui est celle de la Federal Communications Commission. Mais le risque est faible qu’une chaîne de télévision perde sa licence à la suite d’un excès d’émissions violentes, quels qu’en soient les effets. […] Comme les or­ganes d’exécution du gouvernement sont exposés à des pressions politiques, ils subissent fortement l’influence de l’industrie qu’ils sont censés surveiller. Comme des avocats défenseurs des consommateurs l’ont montré à maintes reprises, les offices du gouvernement fédéral qui jouent un rôle déterminant défendent plutôt les intérêts des sociétés que l’intérêt général. Dans leur ensemble, les chaînes de télévision représentent une branche industrielle puissante qui est soumise à des con­trôles limités du gouvernement en ce qui touche au contenu des programmes. Dès que les autorités cri­tiquent l’usage des médias, on les ac­cuse immédiatement d’exercer une censure digne des dictatures politiques.

Les efforts du gouvernement en vue de réduire la diffusion d’émissions violentes sur les chaînes privées revêtent en général la forme d’auditions devant le Congrès. Les représentants de l’industrie télévisuelle et radiophonique sont convoqués régulièrement par une commission du Congrès, séances au cours desquelles sont discutées diverses accusations, assorties de preuves, concernant les représentations de la violence. […] Ensuite, on leur remet une liste de scènes violentes accompagnée de déclarations de chercheurs sur leurs effets. Les représentants contestent les critères utilisés pour évaluer la vio­lence. Des chercheurs payés par l’industrie médiatique mettent en doute les preuves empiriques. Si nécessaire, on fait jouer l’influence de l’industrie médiatique même dans les cas où la commission demande des expertises officielles sur les résultats des re­cherches. Généralement, lors des auditions, on présente des exemples des pratiques de la télévision et cela amène les directeurs des chaînes à protester énergiquement contre le choix des scènes de violence qui a été opéré: ils prétendent que les conduites agressives sont dénaturées quand on les détache de leur contexte. Lors d’une des auditions, ce procédé s’est révélé peu intelligent parce que l’industrie elle-même fait un usage important de ces scènes sélectionnées, et cela sous forme de bandes-annonces.

La commission a continué son travail en présentant un choix de bandes-annonces contenant un vaste palette d’horreurs sanglantes: hommes matraqués à mort, abattus à tirs de mitraillettes, attaqués brutalement à l’aide de couteaux, de hachettes de boucher, de fourches ou de stylets. Lorsque le président de la chaîne a été prié de se prononcer sur ces carnages, il a prétendu sans ambages qu’il ne s’agissait pas de scènes de violence mais de scènes d’«action physique», ce qui a provoqué la totale incrédulité de ceux qui l’interrogeaient. L’audition s’est poursuivie et l’on a perdu beaucoup de temps en définitions tirées par les cheveux et en discussions sur la catégorisation des programmes. […]

A la fin de ces auditions, le président de la commission a l’habitude de menacer d’introduire des contrôles fédéraux si l’industrie n’améliore pas ses procédures d’autocontrôle. Alors, l’un après l’autre, les représentants des chaînes assurent qu’ils n’ont pas agi de manière incorrecte et que, d’ailleurs, les pratiques critiquées appartiennent au passé et qu’ils s’en tiendront à l’avenir aux règles dont ils ont convenu entre eux. […] En réalité, l’industrie craint plus une publicité négative que la menace de censure. Comme personne ne se soucie de limiter la violence dans les programmes une fois les auditions passées, l’industrie a peu de raison de renoncer à ses pratiques. Au bout d’un certain temps, la pression de l’opinion sur le Congrès augmente, ce qui conduit à une réactivation de la commission. […]

Quand on laisse les médias se réguler eux-mêmes, ce sont les profits qui dictent le contenu des programmes.»

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